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L A V I G E R I E . be
Christianisme, Islam, Judaisme

Feuilles Vertes 07-09

jeudi 6 août 2009 par G.Verbist, mafr., Webmaster

On diabolise l’autre...

Selon un mécanisme commun à toutes les religions, on diabolise l’autre, perçu comme l’origine de tous les maux, ce qui évite l’introspection, toujours douloureuse. Qu’est ce que les catholiques n’ont pas dit et écrit sur les protestants ? et vice versa ?

Que nous dit le Coran des autres religions...

Le Coran est parcouru d’anathèmes vis à vis des juifs et des chrétiens. Mais l’affaire est bien plus complexe... le Coran présente une dualité déconcertante. Il contient autant de paroles d’exclusion à l’égard des juifs et des chrétiens, que de formules de tolérance universelle.

- Le Coran cite abondamment la « sainte famille » des chrétiens. Sur les 114 sourates, 15 mentionnent le nom de Jésus et lui consacrent 93 versets. La sourate XIX est intitulée MARIE. Mahomet a eu une profonde admiration pour le monachisme chrétien. C’est l’ancien caravanier qui parle avec bienveillance à l’égard des ermites chrétiens. L’islarn marque sur ce point sa grande différence avec le Judaïsme qui ignore Jésus ou en dressera parfois un portrait empreint de mépris. Le Talmud n’est guère tendre avec le « faux Messie » accusé de « sorcellerie », de « magie » et lui reprochent d’avoir cherché à séduire et à égarer Israël.

- Mais, nous savons quil y a eu une dégradation progressive du sentiment gue Mahomet nourrit vis à vis des chrétiens, qui va durant sa vie à La Mecque à son arrivée à Médine et son retour triomphale à La Mecque. Nous connaissons historiquement ce crescendo. En mars 630, l’empereur byzantin Héraclius rapporte à Jérusalem les fragments de la vraie croix de Jésus. Au même moment, Mahomet fait son entrée triomphale à Médine après s’être emparé de La Mecque. En 631, il a la visite à Médine d’une délégation chrétienne venue de Najran (Yemen). C’était l’évêque et des membres de leur conseil. Ils étaient inquiets d’être maltraités par les juifs. Devant Mahomet ils abordent une discussion théologique sur la divinité de Jésus. Dialogue de sourds ! Alors Mahomet leur propose de trancher le débat par la méthode arabe ancestrale de la malédiction. Les chrétiens refusent cette méthode, mais un traité est décidé : la communauté chrétienne de Najran est placée sous protection musulmane en échange d’un tribut annuel. De là découle le statut de « protégés » (dhimmis) formalisé par le successeur du Prophète, calife Omar. En échange d’un impôt individuel, chrétiens, juifs, samaritains, pourront pratiquer leur culte dans des conditions restrictives. lis ne seront pas persécutés mais ils doivent accepter leur infériorité juridique.

- Aujourd’hui nous constatons que le message de l’islam à l’égard des autres monothéismes est entièrement sujet aux interprétations de l’heure ( cfr. en Egypte, en Irak, en Iran ... )

(d’après C.Makarian)

« Chrétiens, musulmans, juifs sont appelés à vivre ensemble »

Le prince Hassan, oncle du roi de Jordanie, s’inquiète de « l’industrie de la haine » dans le monde arabe et appelle à la poursuite du dialogue interreligieux.

« L’idée de porter la bataille dans les capitales anime toujours une certaine internationale islamiste. Ces gens ont des cellules dormantes qu’ils activent au nom d’un soi disant « djihad ». Pour circonscrire leur activité, il faut s’engager à fond dans la bataille des coeurs et des esprits, répondre aux défis de l’immigration, de la citoyenneté et du multiculturalisme. »

« Le Sud Est asiatique peut être un modèle pour les Arabes, avec sa combinaison de gouvernement, de secteur privé et de société civile. Les sociétés arabes sont lobotomisées par la mauvaise gouvernance, les inégalités et le manque d’éducation. Dans les pays où les dirigeants autoritaires ont prévalu, le concept de conversation et d’écoute s’est atrophié ».

(Vous avez fondé à Genève, en 1999, la Fondation pour la recherche et le dialogue interreligieux et interculturels)

« C’est un dialogue entre les fidèles des différentes religions, pas entre les religions. Le problème, depuis plusieurs années, c’est l’écart entre, d’un côté le rite et la pratique religieuse et, de l’autre, l’impact de la religion sur la culture. Les religions et les communautés semblent s’éloigner les unes des autres. Pourtant chrétiens, musulmans et juifs sont des êtres humains appelés à vivre ensemble... Quelle que soit la solution qui sera trouvée à Jérusalem, il reste à créer une autorité morale des croyants, avec des communautés musulmane, juive et chrétienne capables de s’asseoir ensemble. Aujourd’hui, cette dynamique fait défaut ».

« Les questions de migration, d’inclusion et de citoyenneté deviennent existentielles. Chacun doit être prêt à revisiter l’héritage de l’autre. En arabe, nous disons que la compréhension précède l’entendement. »

(Nicolas Sarkozy s’est élevé contre le port de la burka. Qu’en pensez vous ?)

La religion n’a rien à voir avec la haute couture. Lorsqu’elle est revêtue pour provoquer ou qu’elle devienne un objet de curiosité, la burqa n’est pas une affaire de conscience religieuse. Chacun doit respecter les lois du pays dans lequel il vit. L’urgent, c’est de désintoxiquer nos sociétés de l’extrémisme. On devrait copier l’exemple des Alcooliques anonymes en créant un service d’appel gratuit « extrémistes anonymes »...

(paroles recueillies par Fr.d’Alançon, à Genève, le 21 07 2009, pour LA CROIX)
Le mois du RAMADAN commence vers le 21 août, mois de jeûne pour les musulmans.
GROUPE RENCONTRE,
par G.Verbist, mafr.

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