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L A V I G E R I E . be
Sœurs Blanches (SMNDA)

Les SMNDA en Algérie

Contact Août 2009
dimanche 20 septembre 2009 par Sr Lucienne Fraipont (SMNDA), Webmaster

Malgré le temps écoulé depuis la fondation de la Congrégation, la perspective missionnaire du Cardinal Lavigerie pour cette région de l’Afrique reste bien actuelle : il s’agit avant tout dune présence en milieu musulman, présence qui souligne la gratuité et l’universalité du témoignage chrétien. Le Cardinal avait engagé ses missionnaires à vivre une relation quotidienne au service de la population. Il voulait aussi qu’ils acquièrent une plus juste connaissance de l’Islam et il les stimulait à étudier la langue et la culture arabe.

Au cours des années, bien des communautés ont été ouvertes puis fermées en Algérie et les activités des sœurs ont évolués selon les besoins ressentis et les possibilités : orphelinat, éducation des filles, dispensaires, hôpitaux, ouvroirs, bibliothèques….

Qu’en est-il aujourd’hui ?

- LA COMMUNAUTE D’ALGER-PALMIERS

CONTEXTE

L’Algérie, pays situé au Nord de l ’Afrique, est une République Démocratique et populaire où l’Islam est religion d’Etat. Si la langue arabe y est la langue officielle, le ‘tamazigh’(le berbère) parlé par les populations d’origine berbère, y est reconnu aujourd’hui comme langue nationale. La population est d’environ 38 millions d’habitants dont la moitié a moins de 20 ans. La quasi totalité est de confession musulmane.
Les étrangers sont peu nombreux, et les chrétiens d’une infime minorité, d’origines très diverses. Notre Eglise est tolérée et même respectée, grâce surtout à la personnalité de notre Archevêque, le Père Henri Tessier. Cependant, en février 2006, des ordonnances concernant les cultes non-musulmans ont été promulguées. Il s’agit de restrictions concernant la liberté religieuse, les cultes et surtout le prosélytisme.

ECHANGES AMICAUX

Notre Communauté d’Alger-Palmiers est insérée en plein centre-ville, la capitale, dans un milieu et un environnement uniquement musulman. La « Bibliothèque universitaire », au rez-de chaussée de notre maison, est fréquentée quotidiennement par des étudiants musulmans, garçons et filles. Les personnes rencontrées par les unes et les autres dans leur travail (nous sommes quatre sœurs) sont en très grande majorité des Algériens musulmans, mis à part l’un ou l’autre expatrié travaillant pour un temps dans le pays.

Nos relations sont toujours empreintes de respect et de discrétion. Nos échanges amicaux portent très rarement sur la religion comme telle. Le dialogue de la vie, dans la vie, est le seul possible.

Quand des questions nous sont posées, nous parlons de notre foi, mais dans la limite de ce qui peut être compris et accepté. Les voisins sont attentifs à nos temps de prière et à nos déplacements. Tous ces gens qui nous entourent sont présents dans notre prière personnelle et communautaire. Ils nous demandent de prier pour eux, surtout les plus anciens.

A la bibliothèque même, les sujets de recherche et les thèmes des mémoires choisis par les étudiants montrent de leur part une ouverture nouvelle sur les autres religions. Depuis peu en effet, des étudiants choisissent de travailler sur la religion chrétienne ou sur la tolérance ou encore sur la question du « dialogue » interreligieux et sa signification.. Cet accent nouveau a peut-être une origine dans les questions que l’Occident se pose par rapport à l’Islam…

TEMOIGNAGE DE FOI

Dans la vie courante nous sommes frappées par le témoignage de foi que donnent beaucoup de personnes, des femmes surtout qui nous sont plus proches. Elles font preuve bien souvent d’une vie spirituelle de relation à Dieu qui donne sens à ce qu’elles vivent. Nous sommes toutes marquées par le climat religieux dans lequel nous baignons : au long des jours, l’appel à la prière dans les mosquées environnantes, la grande prière du vendredi (jour de congé), le jeûne du mois de ramadan, les fêtes ainsi que les références à Dieu qui ponctuent les conversations tout cela s’imprime en nous et transforme notre relation à Dieu. Notre approche de la Pärole de Dieu est pénétrée, elle aussi, par le pays : les paysages, le climat, et surtout les mentalités et certaines coutumes…

Finalement, nos vies côte à côte revêtent une ouverture mutuelle à l’expérience religieuse de l’autre , ceci étant forcément plus ou moins réciproque . Ce qui nous habite de plus en plus c’est la conviction que nous sommes les uns et les autres à la recherche de Dieu par des voies différentes.

Les sœurs d’Alger-Palmiers.

- HUSSEIN DEY

Une communauté de SMNDA existe à Hussein-Dey. Soeur Simone Dislaire, belge, en fait partie actuellement et nous raconte :

J’habite actuellement à Hussein-Dey, quartier populaire de la région d’Alger. Les sœurs y sont depuis plus de 30 ans. Nous faisons partie du quartier et tout le monde nous connaît et nous appelle par notre prénom.

J’ai la chance de travailler avec la Caritas pour la promotion féminine. Je sillonne le diocèse d’Alger, dans des endroits où les femmes ont beaucoup souffert du terrorisme. J’essaie de les aider à réaliser du beau travail qui puisse se vendre et ainsi gagner leur vie. A Tibérine je retrouve 65 jeunes filles qui font de la très belle broderie. A la Kasbah, d’autres font surtout de la couture... Ailleurs il y a les ateliers de mosaïques, les ateliers de patchwork...

Les femmes sont avides de sortir de chez elles, de trouver un milieu accueillant où elles peuvent être elles-mêmes et s’épanouir en créant de beaux ouvrages. Elles sont fières de rapporter le fruit de leur travail à leur famille. J’ai beaucoup de joie à travailler avec elles et à les voir se transformer !...

Simone

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